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Un peu d’histoire
Dans le Japon féodal, le iai-jutsu rassemblait les techniques efficaces dans l’art de dégainer le sabre, pour neutraliser un adversaire dès que ce dernier manifestait un signe d’attaque ou une intention belliqueuse.
La tradition attribue à Hayashizaki Jinsuke Minamoto no Shigenobu (1549-1622) la création du iai-jutsu
Le 7 è soke (grand maître dépositaire de la tradition) Hasegawa Chikaranosuke Eïshin effectue vers l’an 1700, une synthèse de ces techniques. Il serait aussi à l’origine du port du katana glissé à la ceinture, tranchant vers le haut, ce qui permet de dégainer et de couper dans le prolongement de la sortie du sabre et de gagner ainsi un temps précieux sur l’adversaire.
L’école Muso Jikiden Eishin perpétue une pratique traditionnelle de plus de quatre cents ans. Son art repose sur la concentration, la précision, la rapidité, la sobriété et l’économie des gestes. Parvenus à maturité technique et mentale, les mouvements sont fluides et naturels. Par un entraînement minutieux et rigoureux, chaque technique est dépouillée de tout mouvement inutile, de sorte à ne donner aucune information et à n’offrir aucune ouverture à l’adversaire.
D’une finalité guerrière, le iai-jutsu a aussi évolué en iaï-do, une élégante voie martiale, tant physique que mentale, dont les valeurs pacifistes animent l’école Muso Jikiden Eïshin et le Makoto dojo Paris.
"Le meilleur des sabres reste dans son fourreau" : "Saya no uchi"